Remington And The Curse of Zombadings
Remington and the Curse of Zombadings (Philippines – 2011)
Réalisation : Jade Castro
Scénario : Jade Castro, Raymond Lee & Michiko Yamamoto
Interprétation : Mart Escudero, Lauren Young, Kerbie Zamora...
« Remington est le macho par excellence. Mais lorsqu’il rencontre la belle Hannah, il devient soudainement plus raffiné, plus gentil et plus sensible. Les charmes de la jeune fille seraient-ils à l’origine de ces changements ? Mais alors, comment expliquer qu’en compagnie de son meilleur ami Jigs, son cœur se mette à battre frénétiquement au rythme de déhanchés incontrôlables? Pour trouver des réponses, Remington va devoir affronter une malédiction qui le poursuit depuis l’enfance et un tueur en série parti en croisade contre les gays. »
Voilà le début du résumé du dossier de presse de ce film, et en fait pratiquement le résumé du film entier (mettons fin au suspense : l’auteur de ces lignes, et pour tout dire l’ensemble des Torsaliens, sont partis à une vingtaine de minutes de la fin, ne pouvant – physiquement – tenir davantage). On peut déjà y voir un problème : cette fameuse opposition hétéro macho et gay sensible. Cliché parmi les clichés, visiblement même pour un réalisateur prénommé Jade.
Or, rien ne pouvait nous préparer à ce qui a commencé à bouger sur l’écran après le générique. Des personnages pas bien charismatiques jouant soit les grandes folles soit les gros machos au milieu d’un terrible holocauste visant les gays refoulés (dans ce film, l’intégralité de la population masculine). Au milieu de tout ce bordel se tient Remington, donc, jeune homophobe qui se verra confronté à la pire des malédictions : devenir gay. Mais attention, devenir gay n’a rien à voir avec une quelconque préférence sexuelle, non. Cela revient plutôt à s’agiter en tous sens en arborant une voix de crécelle et en agitant les mains, à trouver un intérêt soudain pour ces choses-futiles-de-filles (le maquillage, la coiffure, le pliage de vêtements… il y a fort à parier que le ménage et le repassage feront partie des séquences additionnelles du DVD), à couiner malgré lui et à porter des tee-shirts très moulants. Quelle horrible malédiction.
Ah et sinon l’ensemble ressemble à un Z catastrophique sans la moindre idée visuelle, et les zombadings (une traduction française littérale pourrait certainement être « zombafolles ») du titre n’apparaissent que pendant les vingt dernières minutes (autrement dit, nous ne les avons pas vu(e)s). Un dernier frisson pour la route : le titre original insiste bien : Zombadings 1. Au secours, pitié, pas une suite…