Rabies (Israël - 2010)

Réalisation/Scénario : 

Interprétation :  |voir le reste du casting

 

Le dernier film du festival est toujours un moment particulier: sur les rotules, déjà ailleurs, on a un brin tendance à laisser filer. La motivation était pourtant de rigueur concernant Rabies, puisque toutes les personnes croisées dans les files d'attente et l'ayant vu plus tôt dans la semaine multiplièrent les propos élogieux et énigmatiques: « Ça part comme un survival tout con, ou un slasher, avec des jeunes couillons qui se perdent dans une réserve naturelle et croisent un psychopathe, et puis ça prend un virage à 180... vous allez kiffer les gars! »

Rabies

Tout cela est vrai, bien sûr, sauf les cinq derniers mots. Difficile de s'impliquer dans une narration multipliant personnages inintéressants et cliffhangers pourris, tentant le grand écart horreur/humour avec la grâce d'un Vincent Lagaf en slip de bain sur un plongeoir olympique. Encore plus difficile d'adhérer à une mise en scène aussi répétitive que convenue, à une photographie digne d'un film tourné en dv dans le bois de boulogne. On se retrouve à vaguement comater dans la petite salle du MCL, vide, dimanche soir oblige, tout en priant pour qu'enfin quelque chose vienne rompre le climat lethargique qui s'est installé – n'importe quoi, vraiment, aurait pu convenir: un bénévole pétant un boulon et mitraillant la salle au M16 en beuglant: « Vous allez rentrer chez vous bordel! », un festivalier se transformant pour de vrai en loup-garou version Lon Chaney, un Vincent Desagnat disant un truc intelligent. Mais les miracles, apparemment, ne se multiplient pas comme les petits pains dans un délire mystique de Christine Boutin: les films en found footage étaient biens, ça suffisait amplement pour cette année. Aucun coup d'éclat ne vint perturber l'ultime séance, et nous n'avions qu'à pleurnicher tandis que le générique de Rabies défilait.

Rabies 2

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