Dead Sushi (Japon – 2012)

Réalisation/Scénario : 

Interprétation :  |voir le reste du casting

 

Après avoir réalisé le meilleur Tomie de la série, et juste après le malheureusement pas encore vu Zombie Ass, Noboru Iguchi nous gratifie du film le plus drôle du festival (enfin, volontairement drôle, sans quoi la compétition serait rude avec Vanishing Waves), l'inénarrable Dead Sushi. Essayons quand même de le narrer un peu : Keiko, aspirante sushi-girl travaillant dans un hôtel, se trouve confrontée à un sérum transformant tout ce qui peut être composé de riz ou de poisson, en sushis tueurs. Voilà.

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Sans appartenir à la Sushi Typhoon de Yoshihiro Nishimura (ici encore, préposé aux effets spéciaux), Iguchi conserve pour Dead Sushi un mélange équivalent de comédie dégénérée, de gore, de non-sens et, particularité du réalisateur de Karate Robo Zaborgar, d'une certaine naïveté faisant ressembler ses films à de joyeux terrains de jeu (plus ou moins) enfantins où tout peut arriver, pour peu qu'on puisse s'amuser. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les sushis tueurs évoquent souvent, dans leur animation, les bruitages qui les accompagnent et surtout leur propension illimitée au carnage festif, des gremlins (ainsi que, ce qui n'étonnera pas quiconque a vu Tomie Unlimited, les créatures de Frank Henenlotter) qui ne reculeront devant aucune mutation : sushis carnassiers donc, mais aussi karatéka à tête de thon, zombies à l'écume de riz, et autres joyeusetés.

Le film est ainsi un joyeux festival d'idées toutes plus folles les unes que les autres défilant en roue libre après un premier tiers du film au terme duquel on pouvait craindre une certaine répétition d'effets ou de situations. Mis en boîte de manière relativement correcte, entre combats chorégraphiés cheap et véritable mise en scène d'attaques en tous genres (au même titre que l'épique Helldriver de Nishimura), Dead Sushi constitue un attribut solide et hystérique à un festival de film de genre qui, par ailleurs dans sa programmation « officielle », a parfois tendance à se complaire dans des films plus ronflants. Un drôle d'équilibre que Gérardmer aura tenté de faire tenir cette année, sans y parvenir tout à fait. Reste qu'un tel film ne pouvait rêver meilleur écrin qu'un festival, un peu comme New Kids Turbo l'année passée.

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