Orbiter 9 (Espagne - 2017)

Réalisation, scénario : Hatem Khraiche

Interprétation : Clara Lago, Álex González, Andrés Parra | voir le reste du casting

Le début d'Orbiter 9 (de l'espagnol Hatem Khraiche) est plutôt enthousiasmant : Helena (superbe Clara Lago, présente aussi au BIFFF avec Al Final Del Tunel), une jeune cosmonaute, vit depuis toujours dans une capsule censée atteindre une planète inconnue d'ici plusieurs années. Elle n'a jamais rencontré d'être humain, à l'exception de ses parents. L'apparition d'un réparateur du vaisseau va changer la donne.

Un premier twist apparaissant au terme du premier acte (décidément, une constance dans cette édition du festival) oriente en apparence le film dans un registre ludique de série B SF, bien shooté et assez surprenante. Hélas, tout ce qui s'ensuit sombre dans cette affreuse tare actuelle de la bluette science-fictionnelle et pseudo métaphysique faisant presque passer Barjavel pour un fin théoricien de la condition humaine.

Moins ampoulé que le récent Realive de Mateo Gil (vu avec peine et souffrance à Gérardmer), Orbiter 9 évolue néanmoins en oubliant son argument science-fictionnel au profit de la romance nunuche qui l'intéresse davantage, et qu'il filme comme une publicité pour assurances. Il serait temps que la guimauve science-fiction s'éteigne.