Devil
Devil (USA - 2010)
Réalisation : John Erick Dowdle
Scénario : Brian Nelson
Interprétation : Chris Messina, Caroline Dhavernas, Bokeem Woodbine | voir le reste du casting
Cinq personnes se retrouvent coincées dans un ascenseur, l'une d'entre elle est le diable qui va tenter de tout mettre en œuvre pour accomplir ses sombres desseins. Parallèlement à cela, un policier endeuillé tente de refaire surface et de résoudre la situation qui dégénère très vite. Voilà pour l'histoire.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne s'agit pas à proprement parler d' un véritable huis-clos puisque l'on suit autant les péripéties des protagonistes coincés dans la cage de métal que les efforts redoublés du policier aidé du personnel de sécurité de l'immeuble qui tentent de réamorcer le mécanisme de l'ascenseur et de désamorcer la tension grandissante qu'ils observent par écrans interposés.
Le narrateur, vigile dans l'immeuble en question, nous donne d'entrée de jeu (au cours d'une séquence d'ouverture visuellement simple et réussie, seul point positif observé) un indice très subtil quant à ce qui va suivre: le Diable est parmi eux.
Au fur et à mesure que les minutes passent, on se rend compte que les mécanismes utilisés pour le suspense sont toujours les mêmes : les rares surprises potentielles sont systématiquement dévoilées par le narrateur durant les instants qui les précèdent, le faux huis clos empêche tout sentiment de claustrophobie et d'oppression grandissantes, la dimension fantastique –et donc «diabolique»- du film prête souvent à rire, quant à la chute finale, elle n'intéresse personne. Rajoutons à cela des évènements sans aucune explication ou rapport avec l'intrigue, une morale catholique simpliste sur le thème du salut de son âme par la confession de ses péchés, et nous nous retrouvons avec un film sans saveur, sans aspérité, sans originalité et qui de plus nous prend pour des cons.